"Une première victoire" pour la CGT de Saint Quentin

Publié le par actualite-et-politique

 

300611-1411.jpg        Le 12 mai dernier, la CGT de Saint Quentin passait en appel devant le Tribunal d'Amiens, suite à la procédure engagée contre la municipalité de la ville qui souhaite récupérer ses locaux (voir CGT expulsée à Saint Quentin). Jeudi 30 juin, le syndicat avait de nouveau rendez-vous devant la cour d'Appel d'Amiens concernant cette affaire.

 

        Les militants CGT étaient venus nombreux pour défendre leurs locaux: plus de 120 personnes étaient rassemblées devant le Tribunal d'Amiens, patientant dans le calme pour passer le contrôle de sécurité. Actuellement, ils occupent toujours la Bourse du Travail de Saint Quentin, et n'ont toujours pas payé l'astreinte qui s'élève aujourd'hui à 11.250€. Malgré les menaces d'intervention des forces de l'ordre en début de procès, si les occupants ne quittaient pas les lieux, le maire de la ville, Xavier Bertrand, n'a pour l'instant toujours pas mis cette mesure en application.

 

        Ce passage en Cour d'Appel se fait dans un contexte tendu entre la CGT et la municipalité: la veille, le président du Tribunal de grande instance de Laon, Marc Sauvage, avait imposé au syndicat de payer l'astreinte qui pesait sur elle, et avait doublé le montant de l'amende par jour d'occupation illégale (250€ jusque là). La CGT attendait donc beaucoup de la décision du juge. Celle-ci a été rendue lundi 4 juillet, et est venue contrecarrer la décision du Tribunal de Laon: le processus de la première astreinte a tout d'abord été gelé, autorisant ainsi le syndicat à ne pas la régler pour l'instant. Par ailleurs, le juge a demandé l'intervention d'un médiateur, Martine Miquel, qui devra tenter de trouver un accord entre les deux parties d'ici trois mois.

 

        Pour la représentante CGT de Saint-Quentin, Elisabeth Guilbert, il s'agit là d' « une première victoire », rendant « la discussion [est] de nouveau possible avec la municipalité ». Le syndicat, qui est d'accord pour rendre les locaux qu'il occupe à la Bourse du Travail de Saint-Quentin, à la condition qu'on lui en propose d'autres suffisament grands pour exercer son activité, espère donc finalement obtenir ce qu'il demande (des lieux comprenant une salle de réunion où elle puisse accueillir 150 personnes). E. Guilbert évoque notamment la création d'une maison syndicale à Saint Quentin.

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