2012 : Rien n'est gagné pour le PS

Publié le par actualite-et-politique

Samedi 18 juin, les militants communistes ont désigné Jean-Luc Mélenchon, co-président du Front de gauche, comme leur candidat à la présidentielle de 2012. C'est la première fois, depuis Mitterand en 1981, que le PCF choisi une personnalité non-communiste pour les représenter. A gauche il est donc possible que des partis dépassent leur divergences pour s'unir dans un seul but: battre Sarkozy et ce qu'il représente.

 

Au PS, l'unité n'a pas toujours été le mot d'ordre. Les égos ont souvent été montrés responsables des divisions au sein du parti, et les primaires comme l'occasion d'exacerber ces rivalités jusqu'à une mesquinerie contre-productive. Aujourd'hui, après la mise hors course brutale de DSK, longtemps favori et qui aurait peut-être permis d'avoir un PS fort et rassemblé, on peut craindre que les querelles ne reprennent sur la désignation du candidat socialiste, même si actuellement les leaders ne semblent pas s'entre-déchirer ouvertement. Les primaires débutant dans moins de deux semaines, il nous reste à espérer que les dirigeants socialistes continueront sur cette ligne, et concentreront leur énergie pour battre Sarkozy.

 

Malgré une popularité très mauvaise, des sondages qui montrent Marine Le Pen faisant 20% au premier tour, et les divisions entre les membres de l'UMP, il n'est pas dit que la défaite de Sarkozy soit assurée en 2012. Par le passé, l'UMP a déjà fait la démonstration qu'il était capable de retourner l'opinion en sa faveur, notamment grâce à d'énormes moyens financiers. Il est donc probable que cette apparente faiblesse trouve simplement son orignie dans le fait que l'UMP ne soit pas encore en campagne. Il n'est pas impossible que les électeurs UMP s'étant progressivement dirigés vers le FN depuis 2007 reviennent à la maison avant le scrutin décisif. De plus, concernant les divisions à droite, et si Borloo présente réellement sa candidature pour 2012, ce n'est pas seulement des voix à l'UMP qu'il prendra, mais également des voix à gauche, notamment au PS, et il est d'ailleurs difficile de quantifier quel camps s'en trouverait le plus lèsé.

 

La bataille est donc loin d'être gagnée, et ce serait une erreur que nos représentants se concentrent sur des divisions internes, baissant ainsi leur garde et laissant l'opportunité à l'adversaire de gagner du terrain dans un combat où chaque mètre compte.

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